Une des plus célèbres affiches de Jules Chéret (le père de l'affiche artistique et commerciale) a été créée pour la "Saxoleine" , la compagnie pétrolière. C'est la petite version réservée aux abonnés du magazine "le Courrier Français", imprimée en lithographie et datée du 26 Janvier 1896 qui est reproduite.
Ses affiches, gaies et colorées, montrent des femmes élégantes, séduisantes et libérées. Le statut de la femme évolue, elle devient plus indépendante et sûre d’elle. Chéret n’hésite pas à utiliser l’image de cette femme moderne pour vendre un produit, une idée alors révolutionnaire.
La danseuse, actrice et chanteuse danoise Charlotte Wiehe (1865-1947) devient la muse de Chéret et figure sur ses affiches “Saxoléine”, “Job” ou encore “Quinquina Dubonnet”. Les journaux de l’époque lui attribuent le surnom de “La Chérette”. Par extension, les femmes représentées sur les affiches de Chéret deviennent “Les Chérettes”.
à une époque où l'offre de produits de grande consommation se développe et de nombreux affichistes s'en inspireront à la suite de Chéret. En l'érotisant, « sans tomber dans le graveleux Chéret a su cristalliser une somme de fantasmes en une figure parfaitement conformes aux appétences de la domination masculine », dans un climat ambiant oscillant entre célébration de « la » femme et misogynie : elle incarne un objet de désir, qui se transmet à l'objet à vendre.
L'œuvre de Chéret exerce une influence sur les peintres de son époque : Henri de Toulouse-Lautrec, Georges Seurat, Pierre Bonnard, Édouard Vuillard en France ; Dudley Hardy en Angleterre ; Henri Meunier et Privat Livemont en Belgique ; Elmer Boyd Smith aux États-Unis. De plus ses contributions ayant ouvert la voie à l'affiche en couleur produite en masse, son style est continuellement reproduit durant « l'âge d'or de l'affiche » jusqu'à la deuxième moitié des années 1890, ce qui en fait l'un des affichistes modernes les plus influents.
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Mairie de Vernou-la-Celle-sur-Seine
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